Développeur : Team 17
Éditeur : Team 17
Plateforme : Nintendo Switch
Date de sortie : 23 novembre 2017
Les Worms sont ancrés dans le paysage vidéoludique depuis plus de 20 ans. Évoquer la franchise peut autant faire resurgir des souvenirs de parties ultra fun entre amis, que des souvenirs sombres de Worms modélisés en 3D ou même plus récemment des épisodes sans saveur. Avec ce passé chargé, que vaut cette 22e itération du jeu de guerre mettant en scène les vers de terre les plus fous et dangereux de la planète ? C’est ce que nous allons voir à travers ce test.
Le test a été réalisé avec une version du jeu fournie par l’éditeur.
Je te ferai la peau !
Worms est un jeu de guerre en 2D qui oppose différentes équipes de vers de terre où le but est d’éliminer tous ses adversaires et d’être le dernier debout sur le champ de bataille. Pour arriver à ses fins, chaque joueur dispose d’un large panel d’armes allant du classique bazooka à l’iconique Shoryuken de Ryu dans Street Fighter, en passant par d’autres armes totalement loufoques telles que les bananes explosives à fragmentation ou encore le mouton kamikaze. Vous l’aurez compris, le jeu ne se prend pas du tout au sérieux et mise avant tout sur le fun procuré par les situations dans lesquelles vous verrez vos pauvres vers se faire exterminer par vos chers amis, qui n’hésiteront pas à oublier tout principe d’amitié jusqu’à la fin de la partie.

Cet épisode intitulé W.M.D (pour World Mass Destruction) se veut être un retour aux sources en s’inspirant grandement de l’épisode que beaucoup définissent comme le meilleur de la série : Worms Armaggedon, sorti il y a tout de même plus de 18 ans (désolé pour le coup de vieux). La physique et le ressenti de l’impact des armes se veut on ne peut plus old-school et cet épisode marque également le grand retour de la fameuse corde ninja, objet incontournable de la série dont on ne comprend pas la disparition dans les derniers épisodes. Malgré cette volonté de vouloir s’ancrer dans le classicisme, cet épisode apporte tout de même son lot de nouveautés côté gameplay. Avec cet épisode, des véhicules font leur apparition dans la liste des options. Vous avez à votre disposition des mécas, des tanks, des bateaux foreurs ou encore des hélicoptères. Ces véhicules sont autant de manières de se déplacer que d’infliger des dégâts aux adversaires. Leur puissance reste tout de même assez limitée au regard de l’impact ressenti lors des frappes, le tout dans un souci d’équilibrage des armes. Le craft fait également sa première apparition et permet de combiner certaines armes pour en créer de nouvelles, telles que le Mouton Électrique ou encore la Sainte Mine Grenade !
Plus on est de fous plus on rit
Le jeu propose un mode solo qui se compose de plusieurs missions à accomplir pour passer au niveau suivant. Même s’il n’est pas des plus captivants, il a tout de même le mérite d’exister et permet de se familiariser avec l’arsenal d’armes conséquent que le jeu propose. Le nerf de la guerre dans Worms repose bien entendu dans son mode multijoueur, dont les paramètres de chaque partie sont entièrement personnalisables jusqu’aux moindres détails. Topographie et taille du terrain, arsenal à disposition, nom des vers de chaque équipe ou encore accoutrement de ces derniers ne sont qu’une petite partie des choses sur lesquelles vous aurez la main dans le jeu. Il est possible de jouer jusqu’à 6 joueurs en local et, comme depuis toujours, on peut également jouer à plusieurs avec une seule manette, qu’on se passera de main en main à chaque fin de tour.

Une fois les amis rentrés chez eux, il est temps de s’adonner au mode en ligne qui propose un système de parties avec un classement mondial pour pouvoir se situer par rapport aux autres joueurs. On retrouve également un mode partie rapide, qui n’influe pas sur le classement et la possibilité d’héberger une partie que les copains peuvent rejoindre, même si le jeu manque tout de même d’une option pour trouver facilement les parties de ses amis. C’est dans ces moments que l’on est content que le mode en ligne soit quasi désert et qu’il est relativement facile de retrouver une salle, vu le faible nombre disponible à chaque recherche. Les parties en ligne sont stables et ne souffrent d’aucun lag, de quoi prolonger le plaisir de jeu en ligne.
Repeat in english please!
L’une des choses que l’on apprécie le plus dans Worms sont les répliques que se balancent les vers à chaque action réalisée ou subie, à tel point que certaines d’entre elles sont cultes comme el famoso « Je te ferai la peau ! ». Malheureusement, Worms W.M.D ne propose que le doublage anglais, qui est de qualité, certes, mais beaucoup moins appréciable pour les plus vieux qui ont connu les vers francophones. Côté bande-son, les musiques sont pour le moins anecdotiques, à tel point qu’on ne les entend qu’à peine durant les parties, servant uniquement de musique de fond discrète.

Du côté de la réalisation, on saluera la direction artistique très cartoonesque qui confie une bonne touche de charme au jeu, d’autant plus que tous les environnements ont été dessinés à la main et jouissent d’un aspect crayonné des plus sympathiques. En parlant des environnements, il y en aura pour tous les goûts et ces derniers vous feront voyager, allant du château médiéval aux ruines aztèques, en passant par la Chine sous régime dictatorial.
LE RÉCAP’

- Du fun en barres
- Jouer à plusieurs avec une seule manette
- Direction artistique sympathique
- Le crafting
- Des parties personnalisables à souhait
- Les véhicules sans grand intérêt
- Pas de doublage français

Après des années passées dans l’ombre, la franchise Worms revient au plus haut de sa forme avec un épisode que tout fan de la saga se doit d’avoir dans sa collection. Jouer à Worms W.M.D, c’est un peu comme redécouvrir une recette de grand-mère après avoir passé des années sans y goûter. On retrouve un plaisir perdu qui n’a pas d’équivalent et dont on ne se lasse pas !
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