[Test Switch] Ultra Street Fighter 2 : The Final Challengers

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Développeur : Capcom
Éditeur : Nintendo
Plateforme : Nintendo Switch
Date de sortie : 26 mai 2017

Ultra Street Fighter 2 : The Final Challengers est une énième mise à jour du cultissime Street Fighter 2 sorti pour la première fois en 1991. Capcom a encore trouvé le moyen d’intégrer quelques nouveautés pour tenter de redonner vie à ce jeu de 26 ans d’âge qui a bercé l’enfance d’un bon nombre d’entre nous (et qui a été au passage mon tout premier jeu vidéo sur console de salon). Proposé sur l’eShop et en boîte pour un montant non-négligeable variant entre 34 et 45€, 2017 sera-t-il un bon cru pour cette version ou la formule aura-t-elle finalement tournée au vinaigre ? C’est ce que nous allons voir dans ce test.

Un pionnier indémodable

Versions classique en haut ou HD en bas, vous pouvez choisir !

Street Fighter 2 fait partie de ces jeux vidéo qui ont révolutionné tout un genre et marqué l’industrie à jamais. Il s’est démarqué à l’époque notamment grâce à la variété de ses personnages et leurs coups spéciaux, à son gameplay exemplaire et inédit avec l’utilisation de 6 boutons, ainsi qu’à la richesse de ses environnements et musiques. Street Fighter 2 a clairement provoqué un tournant dans l’histoire des jeux de baston et de nombreux concurrents de qualité l’ont suivi peu après, tels que Fatal Fury fin 1991 ou Art of Fighting en 1992 sur la Neo-Geo de SNK.

Par la suite, Street Fighter 2 s’est vu agrémenter au fil des années (et même des décennies !) de nombreuses versions ajoutant du contenu, tel que de nouveaux personnages, de nouveaux coups ou même de nouveaux graphismes avec la dernière version, datant de 2008, nommée Super Street Fighter II Turbo HD Remix. Le tout nouveau Ultra Street Fighter 2 : The Final Challengers (que l’on va abréger en USF2 pour ne pas trop épuiser mes doigts sur le clavier) prend donc la relève pour une 9e version conçue spécialement pour la Nintendo Switch, ce qui n’est pas pour déplaire aux plus nostalgiques d’entre nous. Ainsi, la console nomade se voit dotée d’un jeu de combat intemporel sur lequel on pourra s’affronter n’importe où à deux sur une même console ou alors chacun sur sa console, en local ou sur internet. De quoi en ravir plus d’un.

On pourra craindre, cependant, que l’enthousiasme de certains soit coupé net par le prix, assez élevé pour une telle vieillerie, alors que Turbo HD Remix était proposé à sa sortie sur la boutique virtuelle de la PS3 et de la Xbox 360 à environ 15€. Afin d’en avoir le cœur net, nous allons nous pencher sur ce qu’apporte USF2 en plus pour pouvoir justifier (ou non) son prix de plus ou moins 40€.

Plus complet, tu meurs

Fini la présence des simples modes Arcade et Versus, ici on a l’embarras du choix ! Les fonctionnalités et les possibilités ne manquent pas, que ce soit en solo ou à deux. Avec un ami, vous pourrez même coopérer, à la manière de Street Fighter Alpha, pour combattre à 2 vs 1 contre des ennemis puissants. Un mode en ligne est également présent et il sera possible d’affronter vos amis ou des inconnus du monde entier, soit en classement, soit pour le fun. De plus, en solo (ou à deux d’ailleurs), vous pourrez peaufiner vos techniques dans le mode entraînement.

Deux contre un, on est des lâches et on l’assume.

Un mode totalement exclusif à cette version Nintendo Switch fait son apparition, il s’agit de « La Voie de Hado », qui nous met dans la peau de Ryu à la première personne et en graphisme 3D, tentant de s’infiltrer dans le quartier général de Shadaloo. Ici, il s’agit pour le joueur de prendre un Joy-Con dans chaque main et de mimer les légendaires attaques du combattant japonais, à savoir le Hadoken, le Shoryuken ou le Tatsumaki Senpukyaku (le coup de pied circulaire), afin de vaincre les soldats du Shadaloo et d’atteindre le boss M. Bison. Ce mode constitue un ajout sympathique mais reste anecdotique, tant la jouabilité est basique, imprécise et répétitive. En résumé, on y joue une fois, on enrage de ne pas réussir à faire ce que l’on veut et on passe son chemin, à moins peut-être que vous ayez des enfants qui pourront s’amuser à mimer les gestes signatures du guerrier.

Oups, j’ai oublié de faire ma pédicure ce matin.

Restons sur les exclusivités avec l’ajout de deux nouveaux personnages encore jamais apparu dans un Street Fighter 2 : Evil Ryu et Violent Ken. Ils possèdent une palette de coups spéciaux intéressants et amènent un vent de fraîcheur à un roster que l’on connaît par cœur. Néanmoins, ils ressemblent beaucoup aux Ryu et Ken classiques, que ce soit au niveau de leurs mouvements ou de leur apparence.

Les deux ptits nouveaux intègrent une bande assez fournie.

En termes de fonctionnalités inutiles donc indispensables, on n’est pas en reste avec le mode de personnalisation des personnages, dans lequel vous pouvez modifier chaque personnage avec les couleurs que vous souhaitez. Il est d’ailleurs possible, en fonction des goûts, de changer les graphismes du jeu et de choisir entre le mode HD et le mode classique (idem avec la musique, USF2 intégrant au choix les musiques originales ou leur version retravaillée). En mouvement, la version HD du jeu n’est selon moi pas très réussie car les animations ultra-basiques sont en décalage avec les sprites retravaillés (Cammy HD en mouvement me fait mal aux yeux…) et j’y joue donc, de façon nostalgique, principalement en mode classique, qui me paraît plus cohérent. Enfin, des replays de vos matchs préférés sont accessibles pour briller auprès de vos amis et le superbe contenu du livre Street Fighter Artworks: Supremacy (1400 illustrations tout de même) est visionnable intégralement dans la galerie.

Et les contrôles alors ?

Pour moi, rien ne vaudra jamais un bon stick arcade ou a minima une manette avec 6 boutons sur la face avant afin d’avoir un accès simple et direct à toute la palette de coups de pied/poing (type manette Sega Saturn). Néanmoins, la manette Pro de la Switch s’en tire très bien avec ses quatre gros boutons et sa croix directionnelle. On ne peut pas en dire autant des Joy-Con, qui suffisent tout juste à s’amuser en extérieur si l’on n’a pas la possibilité de faire autrement. En effet, jouer au stick à un jeu de combat 2D peut se révéler cauchemardesque pour ceux qui souhaite un minimum de précision… Chacun sur sa console, c’est un peu plus confortable mais l’étroitesse des boutons va également gêner les plus pointilleux d’entre vous.

Au choix… Il ne manque que le mode portable.

Pour ceux qui recherchent la simplicité couplée à l’efficacité, des contrôles simplifiés ont été intégrés, afin de permettre aux néophytes ou aux flemmards d’effectuer des coups spéciaux ou des combos sur la simple pression de l’écran tactile en mode portable ou d’un bouton sur une manette. De quoi faire rager les joueurs qui s’entraînent dur… Mais au moins, de cette façon, tout le monde peut s’amuser et avoir l’air d’un pro !

LE RÉCAP’

 

Posipi

  • Toujours aussi prenant pour les nostalgiques
  • Deux nouveaux personnages
  • Profiter du concept de la Switch avec un jeu culte
  • Présence de nombreux modes, y compris du classement online
  • Possibilité de switcher entre la version HD et la version originale

Negapi

  • L’animation des persos en HD
  • Les ajouts un peu légers pour justifier son prix élevé
  • Le mode « Voie du Hado », imprécis et anecdotique
  • Les contrôles au stick imprécis
Rach
Résumé de Rach

Il peut sembler curieux de sortir Ultra Street Fighter 2 : The Ultimate Challengers sur Nintendo Switch comme si c’était un événement, en boîte et avec un prix frôlant celui des dernières nouveautés. Cela est pourtant en cohérence avec le marché actuel, lorsque l’on voit le succès que peut avoir le retro gaming avec le carton de la NES Mini, par exemple. Ajoutez les avantages natifs de la Nintendo Switch, à savoir pouvoir jouer partout seul ou à deux, ainsi que les quelques sympathiques nouveautés du soft, et l’on se rend compte que USF2 a de bons atouts à faire valoir. De là à dépenser 35/40€ pour l’obtenir, c’est à vous de voir…

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