[Test eshop Switch] The Escapists Complete Edition

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Développeur : Mouldy Toof Studios & Team17
Éditeur : Team17
Plateforme : Nintendo Switch
Date de sortie : 29 septembre 2018

Vous avez toujours rêvé de vous retrouver enfermé en prison ? Et surtout de vous en échapper ? Vous êtes fan de « Prison Break » et voulez vivre la même expérience que Michael Scofield ? Ou peut être avez-vous juste déjà entendu parler de « The Escapists », et vous êtes curieux de savoir ce qui se cache derrière ce jeu ? Sorti initialement sur PC il y a plus de 3 ans, il est désormais disponible sur Switch dans une version « complete » !

L’homme est une prison où l’âme reste libre

Bienvenue dans votre nouvelle vie, vous êtes un prisonnier fraîchement incarcéré, qui n’a qu’une idée en tête : s’évader.

Dans The Escapists Complete Edition, vous allez devoir vous enfuir de plusieurs prisons à la difficulté croissante, 15 au total. Vous serez complètement libre de vos mouvements, mais chaque journée est rythmée par des tâches que vous pouvez choisir d’effectuer… ou non, à condition d’en accepter les conséquences.

Par exemple, si vous ne remplissez pas votre quota de travail, vous serez tout simplement viré et devrez trouver un autre moyen de gagner de l’argent. Autre exemple, si vous ne participez pas à l’un des appels (matin, mi-journée, soir) la prison se met en alerte, et gare à vous si les gardes vous trouvent !

Présent !

Le jeu commence directement sur un tutoriel ridiculement court, moins de 5 minutes, qui explique seulement comment aller dans les bouches d’aérations et comment creuser un trou. Après ça, vous voilà lâché dans la première prison, sans savoir ce que vous devez faire, ni comment le faire… On commence alors à tester les boutons pour découvrir les menus : un système de crafting pour fabriquer des objets, votre profil et un journal qui va répertorier vos missions, recettes de fabrications et quelques conseils (inutiles pour la plupart).

La plume est plus forte que l’épée.

Les liens entre personnages sont assez poussés, chaque prisonnier ou garde aura une opinion de vous qui influera sur votre expérience de jeu : si un prisonnier ne vous apprécie pas, il refusera de vous vendre des objets, et tentera de vous agresser assez souvent. Au contraire, si le prisonnier a une haute opinion de vous, il acceptera de faire quelques basses besognes pour vous.

Alors, c’est qui le boss ?

Dans la chambre de chaque détenu se trouve un bureau, vous pourrez donc aller voler quelques objets utiles aux autres détenus et les stocker dans le vôtre, mais attention aux fouilles de gardes ! Si vous avez des objets interdits, ils vous seront confisqués et vous finirez en isolement ! Et croyez moi, vous allez souvent finir là bas… Bien sûr, plusieurs techniques existent afin de cacher vos objets.

Là, je suis plutôt bien.

Surprise Mother F*ck*r !

Le jeu ne va à aucun moment vous aider, bien au contraire, on se retrouve ici dans un die and retry des plus frustrants ! Vous pensez innocemment passer par les conduits d’aération comme dans le tutoriel ? Oh ben c’est dommage, les gardiens ont vu la grille ouverte, hop direction l’isolement ! Vous sortez de votre cellule la nuit ? Oh ben c’est dommage, les gardiens ont remarqués votre lit vide, hop direction l’isolement ! Vous avez volé la clef d’un garde ? Oh ben c’est dommage, vous auriez dû faire un double et ranger l’originale, hop direction l’isolement !

Isolement on t’a dit !

Le jeu vous donnera des conseils uniquement lorsque vous vous ferez repérer. Et à chaque fois que vous irez en isolement, vous perdrez tout vous objets illégaux, en d’autres mots vous serez bon pour tout recommencer. Ajoutez à cela que vous ne pouvez pas sauvegarder quand vous voulez, les sauvegardes ne sont possible que lorsque vous allez dormir à la fin de la journée, vraiment frustrant car en cas d’échec, il faudra recommencer toute la dernière journée !

Ce soir c’est le grand soir !

Le jeu a sa logique que la logique ignore

Plusieurs moyens sont à disposition pour vous échapper, mais encore une fois le jeu ne vous donnera aucune indication. Les premières heures de jeu sont vraiment pénibles tellement on est perdu. Pourtant, le jeu regorge d’excellentes idées et de liberté d’action, mais il m’a fallu l’aide d’internet pour les découvrir. On peut, par exemple, creuser un mur jusqu’à se frayer un passage… avec une fourchette en plastique ! Et ensuite utiliser un poster pour cacher le trou. Ou bien fabriquer une fausse grille grâce à du papier mâché, voir même une pelle avec du papier alu.

Le système de fabrication fait la force du jeu, à condition d’aller trouver une soluce tellement les recettes sont pratiquement impossibles à trouver soi-même. Toutes vos tentatives d’évasions tourneront autour des objets que vous utiliserez, creuser un trou, passer par un grillage, ou même par la porte principale, à vous de choisir et de prévoir les objets en fonction. (Sinon frappez tous les gardes jusqu’à provoquer une émeute, ça marche aussi).

Et comment je fais du papier mâché bordel !

Avant de partir

Techniquement pas grand chose à dire, le jeu est dans un joli style « 8-bits », les musiques sont en accord avec ce qu’il passe dans le jeu et sont agréables. Par contre, la maniabilité est à revoir : naviguer dans les menus est fastidieux et on ne trouve pas tout de suite comment faire l’action (ou l’interaction) que l’on souhaite. D’ailleurs, pourquoi ne pas avoir profité de l’écran tactile de la console ? Il aurait été parfait pour remplacer l’utilisation de la souris de la version PC.

Un jour dans le jeu correspond à environ 20 minutes, et il vous faudra environ 15 jours pour réussir une évasion de la prison la plus simple. Chaque nouvelle prison intégrera de nouveaux éléments de gameplay afin de compliquer votre évasion. Cela rendra le jeu de plus en plus intéressant, mais ne compensera pas l’inévitable sensation de répétition inhérente à ce genre de « simulation ».

Libéré, délivrééééé ! (Pardon j’étais obligééééé)

LE RÉCAP’

Posipi

  • Le système de fabrication d’objets
  • La liberté totale
  • L’humour 
  • Une simplicité efficace qui n’empêche pas la profondeur

Negapi

  • Le manque de tutoriel
  • Impossible sans soluce
  • La navigation dans les menus désagréable 
  • Peut sembler trop répétitif 

Malgré un début de jeu extrêmement laborieux et plusieurs énervements, une fois muni d’un guide des objets fabricables et d’informations sur les possibilités du jeu, The Escapists : Complete Edition devient  un jeu formidable d’ingéniosité auquel on prend plaisir à jouer, et rejouer pour tenter de nouvelles choses. Avec ses 15 prisons, le jeu mérite complètement son prix et reste une expérience vraiment intéressante.

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