[Test 3DS] Rhythm Paradise Megamix

Développeur : Nintendo
Éditeur : Nintendo
Plateforme : Nintendo 3DS
Date de sortie : 21 octobre 2016

Dans le cercle très fermé des jeux débiles mais géniaux, on retrouve généralement Wario Ware cité en tête de liste. Toutefois, les joueurs chevronnés et adeptes de jeux rythmes citeront également Rhythm Paradise, qui revient avec un épisode intitulé Megamix regroupant plus de 200 mini-jeux issus de différents épisodes. Compilation faite à la va vite ou ode à l’honneur de la série ? C’est ce que nous allons voir à travers ce test.

Another Day in Paradise

Annoncé lors d’un Nintendo Direct, Rhythm Paradise Megamix  est un immense pot pourri qui recense les mini-jeux des différents jeux Rhythm Paradise ainsi que quelques petits nouveaux au sein d’une même cartouche. Pour la première fois dans la série, un mode histoire est disponible et transporte le joueur dans un monde totalement farfelu. Après être tombé du paradis, Tibby, habitant de ce monde, souhaite regagner les cieux. Pour y arriver, il devra préalablement rendre service à plusieurs personnages totalement loufoques et décalés rencontrés en chemin. Afin de leur venir en aide, votre sens du rythme sera mis à contribution et vous devrez réussir les différents mini-jeux proposés avant de pouvoir avancer au tableau suivant et, rebelote, aider de nouveaux personnages totalement perchés. C’est un mode relativement bienvenu qui permet au jeu d’éviter de tomber dans la compilation bête et simple, comme on en voit malheureusement trop souvent chez d’autres licences de jeux de rythme; on pourra toujours rouspéter sur le côté bavard à souhait du mode histoire, bien que les dialogues ne soient pas dépourvus d’humour !

Get with the Beat

Les défis proposés au joueur commencent toujours par un court didacticiel (que l’on peut toujours passer) visant à apprendre au joueur les spécificités du mini-jeu avant de le lancer dans le grand bain. Les mini-jeux se jouent majoritairement à l’aide des boutons A/B et parfois, certains nécessiteront aussi l’usage de la croix directionnelles. Rhythm Paradise est bien entendu un jeu de rythme et ce dernier brille par son côté pédagogue. L’action à l’écran donne des indications sur la marche à suivre, mais il est tout à fait possible de jouer les yeux fermés en suivant le rythme de la musique. Cela montre le génie des développeurs qui ont su mettre en place des épreuves très bien pensées pendant lesquelles la caméra se joue parfois du joueur, en exerçant des zooms arrières immenses rendant l’action illisible visuellement afin que le joueur se concentre uniquement sur son ouïe et son sens du rythme, un vrai bon point pour un jeu du genre ! Dézinguer des mines dans l’espace avec un canon laser, noyer son chagrin en mangeant des pâtisseries, épiler un oignon ou encore incarner un samouraï sur un skateboard qui taillade des monstres dans un style 8 bits complètement rétro, les situations sont nombreuses et toutes aussi loufoques les unes que les autres. Ce sont autant de situations qui ne demanderont que deux boutons et qui arrivent à renouveler le titre qui ne tombe jamais dans le banal ou dans la répète d’un mini-jeu à l’autre. Mention spéciale aux jeux remix qui comme leurs noms l’indiquent, reprennent et adaptent plusieurs mini-jeux au sein d’un seul, ce qui demande de l’adaptation au joueur qui doit jongler entres plusieurs mini-jeux, un pur régal !

Chaque mini-jeu rapporte des pièces qu’il est possible d’échanger contre des objets dans la boutique de souvenirs ou contre des musiques qui vont venir enrichir la liste du mode soundtest. Le mode défi, quant à lui, permet d’enchaîner différents mini-jeux en respectant certaines contraintes de scoring ou autres. Arriver au bout de chaque défi permet de récupérer des orbes qu’il est possible d’échanger contre d’autres mini-jeux. Un mode multijoueur en coopération avec une seule cartouche est également présent pour rallonger le plaisir de jeu et vous permettre de railler vos camarades qui plomberont le score final (oui, c’est l’histoire de ma vie).
D’un point de vue purement cosmétique, on peut saluer la géniale direction artistique aux traits hyper simples et colorés qui fait bien évidemment écho à celle de Wario Ware, mêmes développeurs oblige, et qui colle totalement à l’univers complètement barré. Côté bande son, le jeu propose un best of bien sympathique qui vient piocher dans plusieurs registres musicaux différents, allant du tango au jazz, en passant par un bon vieux rock des familles ! Pour le plus grand bonheur des gaijins, sachez qu’il est également possible d’alterner entre les pistes japonaises et anglaises, ce qui change totalement l’ambiance sonore de certaines pistes, notamment au niveau des musiques chantées.