[Test 3DS] Mario & Sonic aux Jeux Olympiques de Rio 2016

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Développeur : Sega Sports R&D
Éditeur : Nintendo
Plateforme : Nintendo 3DS
Sortie européenne : 8 avril 2016

Comme tous les quatre ans, Mario, Sonic et tous leurs potes renfilent le short pour aller se tirer la bourre sur Wii U et 3DS dans les épreuves Olympiques d’été. Voyons voir si la version 3DS de Mario & Sonic aux jeux Olympiques de Rio 2016 vaut vraiment le coup.

Je ne tiendrai pas compte des épisodes de Mario & Sonic aux JO d’été précédents pour ce test. D’une part parce que je n’y ai pas joué et d’autre part parce que le dernier date de 2012, on ne peut donc pas vraiment parler de franchise annuelle.

 

En route pour Rio

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Le BMX, une épreuve sympathique

Après Pékin et Londres, nous voici donc à Rio pour les Jeux Olympiques de 2016. Le premier mode de jeu disponible est sobrement appelé « Jouer à Rio 2016 ». Il s’agit tout simplement de jouer en solo à la quinzaine d’épreuves Olympiques proposées. 14 épreuves exactement, ce qui parait assez maigre quand on sait que 302 disciplines étaient officiellement inscrites aux JO de 2012. Cependant chaque épreuve dispose d’une variante « extra » qui rajoute aux versions originales des élément de jeu tirés des univers de Mario et de Sonic pour moins de réalisme mais plus de fun. Par exemple l’épreuve « BMX Extra » ajoutera des boites à objet Mario Kart et des Rings sur la piste. Si certaines son vraiment plus fun, d’autres sont trop proches des épreuves originales.

Avant chaque épreuve, il faut choisir un personnage parmi les 40 disponibles, dont la plupart sont à débloquer. 40 personnages jouables c’est beaucoup, mais l’excitation retombe très vite quand on se rend compte qu’on a seulement accès à une petite sélection pour chaque épreuve. Ainsi, pour chaque discipline on n’a le choix qu’entre 6 personnages (dont Mario et Sonic à chaque fois), plus le Mii (on y reviendra). Par exemple on ne pourra jouer Donkey Kong que dans l’épreuve de boxe et de beach volley, tant pis pour ceux dont c’est le main !

On en fait vite le tour, jouer tout seul à ce genre de jeu n’a pas grand intérêt, à part pour battre des records du monde et apparaître dans le classement en ligne du jeu.

 

Jeu de rôle Olympique

Wario a le sourire, il n’a pas encore raté son lancer

Le deuxième mode de jeu est déjà plus intéressant. Il s’agit d’une sorte de mini RPG dont l’histoire se déroule à Rio pendant les Jeux Olympiques. Le joueur incarne son Mii qui débarque au Brésil pour participer à la fameuse compétition sportive. Un choix s’offre immédiatement à lui, il doit rejoindre l’un des deux gymnases concurrents, le gymnase Mario et le gymnase Sonic, pour le mener à la victoire en remportant toutes les médailles d’or. Super original. L’aventure est découpée en 7 journées à la fin desquelles il faudra absolument remporter une médaille d’or à l’épreuve du jour. Avant d’affronter le rival du gymnase adverse, il faudra s’entraîner et bien s’équiper. Le joueur peut explorer assez librement un des quatre quartiers Olympiques de Rio (le quartier où se déroule l’épreuve du jour). Il y trouvera des gymnases d’entrainement qui proposent de participer à un mini jeu pour gagner quelques points d’expérience et de l’argent (des pommes, en fait, mais ça sert d’argent). Ces mini-jeux sont tous basés sur une épreuve olympique différente des 14 de base mais proposent un gameplay bien plus simpliste. Comme ils changent à chaque journée de l’aventure, ces mini jeux sont assez nombreux et tous proposés en difficulté « normal » et « difficile ».

L’expérience gagnée à l’entrainement permet d’augmenter le niveau du Mii (c’est donc un vrai RPG). Chaque niveau n’apporte pas de changement de statistique mais donne des points d’équipement supplémentaires. Il faut ensuite se rendre dans une boutique Yoshi pour échanger ses pommes contre des tenues, à débloquer au fil du jeu. Chaque tenue à ses propres bonus de statistiques et demande un certain nombre de points d’équipement pour être équipée. Un combinaison de natation augmente la vitesse alors qu’une tenue de boxe augmente plutôt la force… Des costumes à l’effigie de personnages issus des univers de Mario et Sonic sont aussi disponibles en plus de la multitude de tenues sportives. Une autre boutique vend divers accessoires qui donnent des bonus dans des épreuves spécifiques, des chevaux plus rapides pour les sports équestres, des clubs craqués pour le golf, etc. Ces accessoires s’échangent contre une autre monnaie, les melons, plus rares que les pommes. Le Mii, ainsi personnalisé, peut ensuite être joué dans les autres modes de jeu.

L’exploration de Rio ne s’arrête pas là. Des coffres sont cachés dans les recoins de la ville, Ils contiennent souvent des fruits mais parfois des costumes spéciaux qu’on ne trouve pas chez Yoshi. Le joueur pourra aussi parler avec les habitants de la ville, qui n’ont pas grand chose d’intéressant à dire, ou aux membres des deux gymnases, c’est-à-dire les personnages de nos deux licences phares. En plus de la compétition, chaque journée contient un objectif secondaire qu’il faudra découvrir en parlant aux PNJ. Cela permet d’en savoir plus sur l’intrigue secondaire de l’histoire et, si on les trouve tous, d’accéder à une fin spéciale. Ne vous attendez pas à un truc de folie par contre, je ne spoil pas mais bon… Chaque gymnase à sa propre histoire, il faudra donc recommencer ce mode plusieurs fois (en conservant son niveau et ses équipements) pour en découvrir tous les secret.

Bien qu’étant assez sympathique, le principal problème du mode histoire est sa trop grande facilité. Même en « difficile », il est assez simple d’obtenir la première place dans les entraînements et remporter les médailles d’or ne présentera pas tellement plus de difficulté. En plus de cela, le jeu est extrêmement généreux en pommes : au bout du quatrième jour, il est presque possible de s’offrir la totalité du catalogue de tenues. Il faudra néanmoins un peu plus de temps pour toutes les débloquer. La recherche d’objectifs secondaires est aussi facilitée par le fait qu’après avoir vu une des fins normales du jeu, un indice est donné pour trouver les objectifs manqués.

 

Compétition

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Donkey Kong est le plus fort ! Dommage que l’épreuve de la boxe soit naze…

Passons enfin au troisième et dernier mode de jeu principal, le multijoueur. Il est possible de s’affronter à 4 soit avec une seul cartouche en mode téléchargement, soit chacun avec son jeu. Dommage qu’on ne puisse pas tout simplement mélanger les joueurs avec et sans cartouche comme c’est fait dans Mario Kart 7, par exemple.

Sans grande surprise, le mode multijoueur consiste à enchaîner les épreuves parmi les 14 de base. Pour les plus motivés, il est possible de laisser faire le hasard sur une sélection d’épreuves aléatoires. Et c’est tout.

Les joueurs en mode téléchargement on accès aux mêmes choses que le joueur possédant le jeu, sauf que les personnages cachés ne sont pas débloqués. Leurs présences à l’écran de sélection laisse penser qu’il est possible qu’une sauvegarde sur la console soit prise en compte. Il aurait été quand même bien plus simple que les joueurs avec et sans cartouche puissent être mélangés…

Le jeu n’étant pas encore sorti, je n’ai pas pu essayer le mode multi-cartouches, mais à mon avis son contenu est tout aussi rachitique. Pas de quoi motiver ses amis à y revenir une fois les 14 épreuves Olympiques essayées.

 

Et à côté de ça…

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Le BMX extra, exactement comme le BMX mais avec des obstacles en plus…

On a fait le tour des modes principaux du jeu. En plus de ceux-ci, les fonctionnalité annexes habituelles de la 3DS sont également exploitées, plus ou moins bien.

Les amiibo de Mario et de Sonic sont compatibles et permettent une fois par jour de booster les stats des costumes correspondant. A noter toutefois que les records obtenus grâce à ce bonus ne sont pas enregistrés. Ça ne sert pas à grand chose, donc.

Le Marathon de Poche est une épreuve spéciale qui utilise le podomètre de la 3DS. L’objectif est de compléter des parcours en utilisant les pas réalisés, console en poche, pour faire avancer son Mii. Plusieurs parcours sont disponibles, le premier fait 10km et le dernier est un marathon complet de 42km. Différentes récompenses sont obtenues au fil des parcours et il est même possible de rencontrer d’autres coureurs via Streepass. Inutile de s’inscrire au Marathon de Paris pour espérer finir le jeu à 100%, on n’est pas obligé de faire les parcours d’une traite.

Sega s’est inspiré de Kid Icarus et a inclus dans le jeu un tableau des défis. Chaque case du tableau correspond à un défi qui, une fois complété, dévoilera une partie d’une image. Sympa, c’est un système de « succès » que j’aime bien.

Et c’est tout ! Le jeu paraît assez complet au premier abord, mais on déplore assez vite l’absence d’un mode « carrière » solo plus classique. On aurait aimé pouvoir juste enchaîner les épreuves contre l’IA pour arriver à la médaille d’or et terminer sur un podium qu’on a l’impression d’avoir mérité. Les médailles sont un des symboles des Jeux Olympiques, et on ne les voit même pas dans la courte séquence de podium affichée après chaque épreuve…

 

Une réalisation Olympique ?

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Blaze <3

Quand on parle d’un jeu vidéo sur les Jeux Olympiques, on pense immédiatement à l’athlétisme et son côté « bourre-bouton ». Cet aspect est bien présent sur les épreuves de course, ce qui permet d’obtenir un score en concordance avec ses capacité « physiques », son skill à la manette. Les épreuves principales sont plutôt bien pensées avec des commandes simples. Elles offrent quasiment toutes des petites subtilités bienvenues, comme le fait de pouvoir se pencher en avant à la fin d’un 100m pour grappiller quelques millisecondes.

Côté technique, le jeu s’en sort plutôt bien sur la modélisation et l’animation des personnages. On se surprendra à regarder les replays de l’épreuve de gymnastique rythmique pour mater le corps svelte de Blaze son Mii bouger avec grâce sur le rythme de la musique.

Les musiques, justement, sont un autre point fort de la réalisation. Elles sont tout simplement géniales et mettent l’ambiance dans les menus. Attention, cela reste un jeu de sport, on est loin du niveau des chefs d’œuvre que l’on peut écouter dans certaines grosses productions, mais le boulot est fait. Dommage que le montage soit parfois assez bancal. Dans l’épreuve de beach volley, la musique est réinitialisée après chaque point, c’est vite pénible.

Le jeu n’est cependant pas exempt de défauts parfois très énervants. Graphiquement, à part les personnage, c’est assez insipide. On reconnait Rio, les équipements sportifs ressemblent à des équipements sportifs, mais on ne retrouve pas de touche d’originalité propre aux deux licences représentées. Bien plus gênant, les voix des personnages sont ignobles. Si celles de la clique de Mario n’ont rien de spécial, celles de Sonic et compagnie sont comme d’habitude, en Français, des voix d’ados attardés. Mention spéciale à Sticks qui, malgré un design réussi, récolte la pire voix que j’ai pu entendre dans l’univers de Sonic. Sonic Boom…

 

LE RÉCAP’

 

Mascotte Etoile - Pas trop mal

Posipi

  • Le mode « En route pour Rio » bien sympa
  • Diversité des épreuves représentées
  • L’animation et la modélisation des personnages
  • Le gameplay assez malin de certaines épreuves
  • Le marathon de poche

Negapi

  • Cruel manque de modes de jeu intéressants
  • Sélection réduite de personnages par épreuve
  • La majorité des épreuves sont des mini-jeux jouables uniquement en solo
  • Les épreuves extras pas si extras que ça
  • Certaines disciplines Olympiques principales complètement ratées
  • Les voix françaises
  • La voix de Sticks

Tchettane
Résumé de Tchettane

On commence à connaitre les jeux de Jeux Olympiques d’été. Heureusement, on n’y à droit qu’une fois tous les quatre ans. Sega nous livre là un épisode qui n’est pas mauvais en soi, mais qui manque cruellement d’ambition. Le tout est plutôt bien présenté et offre un mode histoire assez intéressant, mais une fois fini, pas grand chose ne nous retiendra sur ce jeu. Il y a bien un mode multijoueur, mais qui a envie d’enchaîner les mini-jeux de sport ? Même les épreuves les plus complexes comme le football ou le golf montrent très vite leurs limites.

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