[Test 3DS] Final Fantasy Explorers

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Final Fantasy… Cette série mythique qui a fait le bonheur de millions de joueurs, mais dont l’âge d’or est révolu depuis plus de dix ans maintenant, s’attaque à un genre nouveau pour lui : la chasse aux petits mon-monstres. Le pari de surfer sur la réussite des Monster Hunter se solde t-il par un succès, ou a t-on droit à une énième exploitation de grande licence dont la qualité ne se trouve que dans le nom ? Voyons ça de plus près.

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Départ à l’aventure sur l’île vierge d’Amostra

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Les salamis verts, mes monstres préférés

Une fois le jeu lancé, nous arrivons vite sur un écran de création de personnage classique et concis. Une fois votre avatar créé (vous pourrez de toute façon le modifier plus tard), il débarque sur l’île d’Amostra et fait brièvement la connaissance de ce charmant Bahamut, une créature faisant partie de la catégorie des « eidolons », parmi les plus fortes du jeu. Étant trop fort pour notre jeune recrue, le froussard s’enfuit la queue entre les jambes avant de se faire accueillir sur la grande ville centrale de Libertas. Ici, les différents PNJ et systèmes, paraissant complexes de premier abord, sont expliqués clairement et l’aventure peut commencer sereinement grâce à des premières missions simples en guise de tutoriel.

On découvre ainsi l’utilisation des compétences, assez singulière et déroutante au départ : notre personnage dispose de 8 compétences que l’on choisit nous-mêmes, en fonction de la classe choisie et du type d’arme utilisé. 4 d’entre elles sont assignées à la touche L + A/B/X/Y et les 4 autres à R + A/B/X/Y (cf. capture d’écran à gauche, désolé pour le japonais, vous aurez compris que je n’ai pas de kit de capture 3DS pour l’instant !).

Les classes, au nombre de 21, sont déblocables au fur et à mesure du jeu en remplissant telle quête ou telle condition. Elles ont pour chacune des caractéristiques propres et permettent d’adapter le style de jeu aux types de monstres que l’on s’apprête à affronter, ou bien de s’adapter aux besoins de l’équipe. Car oui, on peut jouer jusqu’à 4 joueurs simultanément, en multijoueur local ou en ligne. Pour compenser lorsque l’on joue seul, on peut se faire accompagner de monstres dont on a récolté l’arme durant les quêtes.

Ne disposant pas de points d’expérience ni de niveaux comme dans un RPG classique, ce sont la création d’équipements à partir d’objets récoltés pendant les quêtes et l’amélioration des compétences qui feront évoluer notre personnage. Ces dernières peuvent accumuler jusqu’à 16 effets bénéfiques grâce aux « flux cristallins », déclenchées à force de combattre. On l’aura compris, la combinaison de compétences personnalisées, de classes, d’équipements utilisés, entre autre, permettent de customiser son personnage de façon quasi-illimité !

 

La sauce Final Fantasy, une recette culte

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La blondinette de FFVII reprend du service

Une jauge de « transe » se remplit également progressivement lors des bagarres et permet d’atteindre un état surpuissant, voire même d’incarner ses héros préférés, comme Squall ou Cloud ! C’est là, en plus de l’exploitation de l’univers de la série Final Fantasy, que se trouve l’apogée du fan-service que propose le jeu.

En tant que fan, on ne peut pas rester insensible à toute la panoplie de monstres, d’eidolons comme Shiva ou Bahamut, de classes et de magies que l’on a si souvent rencontrés dans notre vie de joueur. Et pour ceux qui n’ont jamais touché à la saga, c’est l’occasion de découvrir un univers mythique dans un genre encore jamais exploité par la série.

Concernant le scénario, ce n’est clairement pas l’objectif du jeu. Il est quasi-inexistant, laissant la part belle à l’évolution du personnage et aux quêtes : il s’agit d’explorer une île où se trouve un gigantesque cristal empreint d’énergie magique. Les cristaux… là encore un classique du répertoire FF.

Quant aux graphismes, ils sont plutôt moyens et quelques ralentissements sont à prévoir quand il y a trop d’actions à l’écran, mais cela reste à mon sens anecdotique et ne gâche en rien l’expérience. Le côté « chibi » (grosse tête et petit corps) passe bien et les différents costumes ou pièces d’équipements sont réussis, sans parler des eidolons et des gros monstres dont le design a été particulièrement soigné. Pour finir sur le côté artistique, parlons musique. Elles sont efficaces et accompagnent parfaitement les différentes phases de jeu, le thème principal étant spécialement agréable et épique.

 

À la longue…

Passés les premières heures de jeu, on se rend vite compte du côté addictif du système. Chaque quête permettant de sensiblement améliorer son personnage ou de se rapprocher de la pièce d’équipement convoitée, on joue des heures sans s’en rendre compte. 10 niveaux de difficulté de quêtes sont présentes, et il faut compter une trentaine d’heures pour arriver à bout de la première moitié, qui est également la plus simple.

Les quêtes proposent des objectifs variés comme par exemple vaincre tel monstre, explorer tel endroit… Petit souci, elles sont globalement répétitives, allant jusqu’à proposer plusieurs fois de battre la même créature mystique juste avec un niveau de difficulté supérieur, ou bien de parcourir parfois pendant de bien longues minutes des endroits déjà visités de nombreuses fois en long, en large et en travers. Heureusement, certaines zones en mode couloir sont générées aléatoirement. Autre bémol cette fois ci dans le gameplay, le système de lock des monstres est mal conçu et on se retrouve souvent à suivre le mauvais monstre ou à changer de cible involontairement. Prévoyez également d’avoir une New 3DS ou bien le stick additionnel pour 3DS classique, car si les contrôles sont complets et agréables une fois maîtrisés, sans stick additionnel pour contrôler la caméra cela peut vite se transformer en un véritable enfer.

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La belle Shiva, on aurait presque l’impression qu’elle nous attend pour faire autre chose qu’un combat dantesque…

Les monstres devenant de plus en plus forts, il devient impératif d’adapter son personnage. En effet, sa force consiste moins en ses déplacements tactiques ou aux réflexes que le joueur acquiert, comme sur un Monster Hunter, mais plutôt en une bonne combinaison d’armes, d’équipements fabriqués et de compétences utilisées. Le tout devra être adapté au(x) monstre(s) de la quête ciblée, dont il faudra connaître les différentes techniques pour mieux répondre à ses attaques. L’autre solution, si vous le pouvez, est le multijoueur. S’il se trouve que vous êtes une bande de 4 potes qui peuvent communiquer à travers un chat vocal à part, l’expérience est réjouissante tant il est nécessaire de créer une équipe cohérente afin que chacun remplisse son rôle (attaquant, tank, soigneur, tacticien…).

En conclusion, je dirais que tout l’arsenal propre à la série donne du coffre à cette aventure qui se révélera répétitive mais aussi paradoxalement addictive. Si vous avez de nombreuses heures de jeu devant vous, que vous aimez les Final Fantasy ou souhaitez en découvrir l’univers et que la chasse aux monstres ne vous fait pas peur, vous allez alors certainement trouver votre bonheur.

 

LE RÉCAP’

 

Mascotte Etoile - Convaincant

Posipi

  • Un gameplay original et réussi
  • Un univers culte bien exploité
  • Addictif quand on accroche au genre
  • Longue durée de vie
  • Une customisation poussée rendant son personnage unique
  • Bande son réussie

Negapi

  • Système de lock des monstres à revoir
  • Quêtes répétitives
  • Obligation d’avoir une New 3DS ou un stick additionnel pour 3DS classique pour la gestion de la caméra
  • Techniquement limité
Rach
Résumé de Rach

 

La série s’offre un premier épisode de chasse aux monstres qui, faute d’être parfait, nous propose un système innovant de gestion des compétences ainsi que plusieurs angles possibles pour faire évoluer notre personnage. Addictif et chronophage, on retourne chaque soir profiter de son gameplay original et de son univers culte jusqu’à ce qu’un meilleur jeu pointe le bout de son nez sur 3DS.

Les autres avis de l’équipe

Vargas
Avis de Vargas

Super

 

Final Fantasy Explorer n’est certes pas le jeu de l’année, mais il rempli très bien son rôle de divertissement. Un système de personnalisation assez poussé ainsi qu’un système de missions bien pensé pour une console portable (elles peuvent se finir rapidement) nous entraîne a passer du temps sur le jeu sans s’en rendre compte et à enchaîner les heures dessus. Si on arrive a passer outre les petit défauts techniques et le manque d’histoire, vous avez là un jeu qui tient très bien la route et qui saura vous occuper agréablement seul ou à plusieurs.

Slash
Avis de Slash

Super

 

Avec Final Fantasy Explorers, Square réussi l’adaptation de sa série phare au gameplay de Monster Hunter.
Le jeu présente quelques faiblesses techniques, mais l’alchimie globale est réussie.
De nombreuses classes disponibles, un système d’évolution des compétences intéressant, une maniabilité agréable.
Ce titre demande moins de rigueur que la série Monster Hunter, ce qui permet aux néophytes de tester ce style de jeu sans être bousculé.
La longévité du titre, déjà très vaste en solo, peut être approfondie via une expérience multi-joueurs relativement ergonomique.

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